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Génération.S TOULON / LA GARDE

FORUM D’ÉCHANGES SUR LES FONDEMENTS DU NOUVEAU MOUVEMENT LANCE LE 1ER JUILLET 2017 PAR LES PARTISANS DE BENOIT HAMON

Benoit Hamon était l’invité de Jean-Michel Apathie lundi 27 novembre 2017 sur France info à 8h30 à 5 jours du rassemblement de notre mouvement au Mans

 

1/Jean – Michel Apathie commence l’interview en rappelant un extrait du discours d’Emmanuel Macron qui vient d’annoncer que le chantier est ouvert sur le combat contre les violences faites aux femmes comme grande cause de son quinquennat.

On lui demande ce qu’il pense de cette initiative, ce à quoi il répond qu’il s’agit là d’un discours important sur une question importante mais il ajoute un bémol à ce sujet relatif aux moyens accordés à cette grande cause, puisque celle-ci ne représente que 0,007% du PIB.

2/ Jean- Michel Apathie évoque ensuite une déclaration de Laurent Wauquiez, favori pour reprendre la présidence des Républicains qui s'en est pris dimanche à ses anciens collègues qui ont rejoint En Marche notamment : Gérald Darmanin, Sébastien Lecornu et Thierry Solère.

Le mouvement présidentiel est un "ramassis d'opportunistes", a-t-il fustigé sur Europe 1.

"Il vaut mieux avoir les adducteurs souples", a-t-il ironisé, en faisant observer qu'Olivier Dussopt avait un temps été proche de Benoît Hamon à l'aile gauche du PS, et que Gérald Darmanin était membre de la Droite populaire, soit "la droite des Républicains".

Interrogé sur sa proximité avec Olivier Dussopt qui vient d’être nommé au poste de secrétaire d'État à la fonction publique. BH avoue : « Je le connais bien, même très bien. » Olivier Dussopt est un "socialiste en peau de lapin", selon Benoît Hamon. "Comment est-ce qu'on peut être dans les discours attaché à l'amélioration du service public et ensuite accepter un poste qui va vous amener à supprimer 120.000 fonctionnaires ?", un plan social qui amènera la suppression de 120 000 emplois dans la fonction publique ET ce alors que dans les discours Olivier Dussopt se dit attaché à l’amélioration du service publique.

 "Le fantasme du pouvoir (...) étreint les cœurs à gauche, comme à droite, et amène parfois à oublier qu'un jour on s'est engagé en politique parce qu'on avait des idées".

JMA « je vous pose la question parce que vous êtes sorti du PS, ça n’est plus votre histoire. »

Apathie lui demande s’il n’est pas intéressé par le nom du futur leader socialiste avec l'hypothèse de la candidature de  Najat Vallaud-Belkacem à la tête du parti qui se précise...  ou Stéphane Le Foll

BH insiste sur le fait qu’il cherche des réponses en vue de la recomposition de la Gauche et qu’il s’intéressera éventuellement au futur leader socialiste le jour où celui-ci fera de même c’est-à-dire se posera les bonnes questions : comment éviter une dérégulation qui s’amplifie et éviter de continuer dans la voie d’un libre-échange avec le Canada et les USA , éviter l’encouragement de comportements de consommation effréné de type black Friday et justement expérimenter « la tempérance de notre modèle de développement ».

 Oui, le PS devra jouer un rôle dans l’avenir « je l’espère » plutôt que de poursuivre à long terme dans cette indifférenciation Droite/ Gauche où on a le sentiment que toutes les règles s’effondrent et que TOUT EST INTERCHANGEABLE et pourvu qu’il soit attaché « aux questions d’égalité ».

3/ Apathie rappelle que la mesure phare du mouvement du 1er juillet 2017 est le RUE que 8 Présidents de Département socialistes prévoient de le tester en France sous le nom de Revenue de base ceci dans le but d’éradiquer la pauvreté.

BH insiste sur le fait qu’avec le problème du financement des retraites, cette idée qui fait sourire au départ fasse son chemin et il est convaincu qu’il s’agit là du prochain pilier de la protection sociale pour anticiper les grandes mutations provenant du travail et il se réjouit que  de plus en plus de chefs d’entreprises visionnaires en France et aussi aux USA s’y intéressent, ce qui amène JMA a lui posé la question-piège : « Pensez-vous qu’aux Etats-Unis les chefs d’entreprise soient plus visionnaires qu’en France ? Vive l’Amérique ! » BH évoque que certains chefs d’entreprise en France sont certainement plus visionnaires que les politiques en tout cas que les ¾ du paysage politique français sans parler de certaines entreprises hélas parfois plus seventies ou eighties qu’aux USA, parmi lesquels il met en tête Pierre Gattaz.

4/ BH s’exprime sur le mouvement du 1er juillet M1717 qui selon lui comptent 40 000 membres et dont 30.000 personnes ont répondu au questionnaire et que seul 25% des membres appartiennent à d’anciens partis de gauche. Il s’agit donc là d’un mouvement totalement neuf qui s’inspire de la Campagne présidentielle ET des idées qu’il avait défendues durant cette campagne mais pas seulement… Nous cherchons à apporter des réponses et des solutions dans un paysage politique qui est en crise et qui est sur le point de se recomposer.

Nous croyons qu’une évolution va se profiler pour revenir à un nouveau clivage Droite/Gauche car ce n’est pas la même chose.

Il existe deux visions : il y a ceux qui pensent que toute société est irrémédiablement inégalitaire et qu’on ne peut rien y faire et ceux qui au contraire croient que par la volonté politique on peut remédier à ces inégalités. Donc, trois piliers et une structuration autour de :

- l’écologie,

- la démocratie et l’immaturité de la 5° République,

- l’inégalité.

Il est interrogé sur le nom du mouvement M1717 et qui devrait changer ce week-end du 2 au 3 décembre «  On y travaille, on a plusieurs options. »

On lui demande quel est son meilleur allié, il répond : « la Gauche » et il explique son point de désaccord principal sur l’Europe avec Jean-Luc Mélenchon après la diffusion d’une vidéo ou ce dernier résume sa pensée par cette reprise de Magaret Thatcher : « I want my money back ! » qu’il traduit à l’adresse de l’Europe : « Rendez-nous notre fric, rendez-nous les 6 milliards que l’on vous donne ! ».

Le mouvement du 1er juillet est certes en désaccord avec les politiques d’austérité pratiquées en Europe par le modèle néolibéral mais BH dénonce les élans souverainistes de JLM qui jette avec le bloc néolibéral, l’Europe et son système de redistribution / de transfert de la richesse européenne qui permettrait la construction d’un modèle progressiste, l’émergence d’un bloc progressiste en  Europe, indispensable alternative aux politiques d’austérité pratiquées un peu partout dans le modèle hyperlibéraliste.

Donc BH veut jeter le modèle néolibéral mais pas l’Europe. (au contraire de Mélenchon avec lequel il discute cependant car il est important de se parler à Gauche !)

Certains libéraux disent les allemands n’ont pas à payer pour les grecs. (par ex, le Ministre des finances allemand CDU) et nous le M1717 au contraire de Mélenchon on travaille à plus de solidarité en Europe.

L’Europe est non seulement un antidote à la guerre mais c’est également une bonne échelle par exemple pour lutter contre le réchauffement climatique.

Il souhaite travailler aux côtés des socialistes grecques comme Yanis Varoufakis à la construction d’un bloc progressiste ET européen qui viserait à rejeter le modèle néolibéral qui aboutit aux politiques d’austérité en Europe et qui vise à nous faire croire qu’il n’y a qu’un type de politique qui fonctionne en Europe.

TRAVAILLER A L EMERGENCE D’ UN GROUPE PROGRESSISTE ET EUROPEEN , qui cherche à comprendre tout ce qui peut se faire en commun dans le sens du Progrès sans toucher aux traités dans un 1er temps et éviter de faire « le coup de François Hollande » qui ambitionnait de renégocier les traités mais n’a finalement abouti à rien puisque aucun pays n’a réussi à se mettre d’accord.  (Renégociation du TSCG).

L’enjeu ce sont les alliances car les socialistes français et les socialistes grecques pris isolément n’aboutissent à rien.

Donc, il existe un espace politique « considérable » pour la Gauche, « entre l’impasse du néolibéralisme » et celui d’une « réplique nationaliste » et il souhaite pouvoir « mener des alliances » et construire « un bloc progressiste » au niveau européen.

« La question c’est… sur la Banque centrale européenne, sur la gouvernance de la zone euro, sur les fonds structurels, sur l’harmonisation fiscale et sociale, comment cela se décline-t-il ? »

« Avec des communistes, avec Europe Ecologie les Verts, avec des socialistes, avec de la Gauche citoyenne et solidaire, cet espace –là pourra être considérable ».

 

5/ Sur la laïcité et les déclarations de Manuel Valls qui souhaitait : « aider l’islam et les musulmans à extirper de leur sein le terrorisme (…) les racines de l’islamisme » et que ne pas le reconnaître c’est déresponsabiliser l’Islam.

BH sans détour affirme être rarement d’accord avec Manuel Valls qui selon lui dans son interview au journal El Pais a entretenu la confusion entre Islam et Islamisme.

BH Il faut livrer un combat implacable contre le terrorisme. Il rappelle que c’est le terrorisme qui a fait dernièrement 315 morts en terre d’Islam.

Il pense que la meilleure façon de lutter contre le terrorisme, c’est l’application d’une interprétation libérale de la loi de 1905 telle que l’affirmait Aristide Briand qui permet à chacun de croire ou de ne pas croire et punit quiconque nous empêcherait de croire ou de ne pas croire.

BH parle d’un « Valls disqualifié » « Qu’est-ce qu’il a fait ? » « il s’est attaché à affaiblir la République en organisant le démantèlement de l’état » par la baisse des crédits aux associations. Valls « tout le temps où il était 1er Ministre » s’est employé à diminuer les concours aux collectivités locales et aux associations.

BH est très dur envers Manuel Valls lui reprochant de « manquer d’autorité sur ces questions-là » et reprenant Hannah Arendt qui définit ainsi l’autorité « On a besoin ni d’argument pour convaincre, ni de la force pour obtenir d’être respecté. »

5/ Sur son expérience de Ministre de l’Education Nationale, on lui demande son avis sur son actuel successeur Jean-Michel Blanquer, il insiste sur le fait qu’en la matière, il faut prendre son temps et regrette la possibilité pour les collectivités territoriales de remise en cause sur les rythmes scolaires.

Il approuve les 12 élèves par classe en classe primaire et est ok avec la nécessité de réformer le bac mais désapprouve la Réforme de l’Université qui en refusant l’accès à l’Université aux bacs pro crée la sélection par l’échec.

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